11. В 1721 году в полку Киевском было козаков конных 1657, пеших – 1269, поспольства достаточного – 1563, посполитых убогих – 2421, всего – 6910. В полку Черниговском всех козаков 6406, всего поспольства – 12132, всего – 18538. В Стародубском – козаков 4123, поспольства – 11694, всего – 15817. В Нежинском – козаков 9945, поспол. – 6306, всего – 16251. В Переяславском – коз. 700, посп. – 5772, всего – 12472. В Лубенском – коз. 10655, посп. – 9470, всего – 20125. В Миргородском – коз. 4840, поспол. – 11640, всего – 16480. В Полтавском – коз. 5135, поспол. – 8704, всего – 13839. В Гадяцком – коз. 5809, поспол. – 5890, всего – 11699. В Прилуцком – коз. 3310, поспол. – 7028, всего – 10338. (Тот же архив) 12. Описание кончины Петра В. в донесении французского посланника Кампредона 10 февраля 1725 года. La maladie prevenoit d'un reste de vieux mal vйnйrien mal guйri… Depuis son retour du voyage de Ladoga, i n'a jouit gue d'une santй fort languissante, il s'est peu appliquй aux affaires, quoiqu'il parыt en public а son ordinaire. La nuit de 20 au 21 janvier il fut attaque d'une rйtention d'urine trиs violente; on lui donna les remиdes et l'on publia quelques jors aprиs qu'il йtait hors de dangers; on appella cependant plusieurs mйdecins et entre autres un Italen nommй Lazariti, homme trиs capable, qui йtant informe de la cause du mal du Czar la jugea sans risque pourvu qu'on suivit la maniиre de traiter qu'il proposait, а savoir de dйgager la vessie de l'urine qu'y croupissait pour prevenir l'inflammation et ensuite guйrir 1'ulcere qu'on ne doute point qu'il n'ait au col de la vessie: M-r Blumentrost rejetta d'abord un avis qui ne v.enoit point de lui, et continuant sa cure palliative, le Czar resta au mкme йtat jusqu'a samedi matin 3 de ce mois. Il se trouva plus mal vers le soir, et la nuit il eut de si grandes convulsions, qu'on ne crut point qu'il en reviendrait; elles furent suivies d'un dйvoiement, et le dimanche matin on s'aperзut que son urine йtait fort puante; le mйdecin Italien insista de nouveau sur la necessitй de pomper l'urine de la vessie, ce qu'i fut neanmoins diffйrй jusqu'au l'endemain в dix heures qu'un chirurgien Anglais nommй Horn lui fit opйration avec succиs, ayant tirйprиs de quatre livres d'urine; elle йtoit d'une infection йpouventable melйe de morceaux de chair et de membranes corrompues; cependant le Czar se trouva soulagй, il reposa quelques heures, et l'on debita dans le public qu'il йtait hors de dangers. Il passa la nuit du lundi au mardi assez tranquillement; mais ce jour-lа vers les dix heures, ayant demandй а manger, on lui donna du gruaut d'avoine; il en eut а peine avalй quelques cuillerйes, que la fiиvre le prit; ce fut alors qu'on ne douta plus que la partie ne fut attaquйe de la gangrиne et par consйquent sans remиde; cependant aucun des mйdecins n'osoit porter cette nouvelle а la Czarine, mais M-r le C-te de Tolstoy ayant interrogй M-r Lazariti, lui dit que si on avait quelques mesures а prendre pour le bien de l'Etat, il йtait temps d'y travailler, le Czar n'ayant que peu а vivre. En effet la nuit de mardi au mercredi les convulsions ie reprirent; elles furent suivies d'un grand dйlire, pendant lequel on lui entendit dire qu'il avait sacrifiй son propre sang. llsejetta hors de son lit nonobstant les efforts de ceux qui le gardaient; il voulut qu'on lui ouvrit la fenкtre pour prendre l'air, mais il tomba aussiфt en faiblesse; on le remit au lit, et depuis ce mement jusqu'a celui de sa mort, l'on peut dire qu'il a йtй dans une agonie continuelle, n'ayant pu dire que quelque paroles, ni faire aucune disposition testamentaire, soit par la crainte qu'on a eu de lui proposer comme un prйsage de sa fin prochaine, soit que la Czarine et ses amis connussent assez les intentions du prince moribond pour ne pas vouloir hazarder quelque changement que la faiblesse de l'esprit accablй sous le poids des grandes douleurs aurait pu occasionner. La Czarine ne l'a presque point quittй et elle lui ferma la bouche et les yeux avanthier huitiиme de ce mois а 5 heures du matin. Hier on exposa ce prince dans son lit de parade oщ teut le monde est admis а lui baiser la main. L'affection desa mort est universelle, et l'on peut dire avec veritй qu'il est aussi regrette dans le tombeau qu'il а йtй craint et respectй sur le trone; aussi n'est ce qu'а la sagesse deson gOuvernement et aux soins continuels qu'il a pris de civiliser sa nation, que l'on est redevable de la suretй parfaite dont on jouit iзi jusqu'a prйsent oщ l'on ne remarque aucune espиce de mouvement que ceux de la tristesse parmi les troupes et ie peuple. — 413 —
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